Ma (presque) digital détox forcée

Cet été, je suis allée passer 3 semaines chez mes parents à la montagne. Allez savoir pourquoi, j’avais prévu d’avancer un peu sur le blog (ne serait-ce que parce qu’avec le déménagement je n’avais pas du tout eu le temps de prévoir des articles d’avance pour cette période…). Seulement voilà, là-bas, internet, c’est un peu la loterie. Ou le retour 10 bonnes années en arrière. Nous n’avons pas la fibre, nous ne sommes pas dégroupé donc internet, grosso modo, c’est cher et ça marche mal. Ca marchait tellement mal quand on passait par un opérateur classique qu’on a fini par changer pour une bonne vieille clef 3G. Débit assez limité donc et parfois même totalement inexistant parce que oui, il arrive qu’on ne capte même pas la 3G. Si vous vous demandez pourquoi il y a peu de blogueurs des vallées ariégeoises, vous avez la réponse…

Compliqué donc de publier des articles dans ces conditions. Il faut parfois 1/2h ne serait-ce que pour ouvrir WordPress. Quand ça ne plante pas en route. Écrire le texte, encore ça passe, mais intégrer des photos, même très allégées, ça prend à peu près 10 min par image et 2 fois sur 3 ça plante avant d’avoir fini. Je publie 3 fois par semaine et je déteste mettre les choses en ligne en retard (même si ça m’arrive de temps en temps). Vous imaginez un peu mon niveau de stress. Il y a même eu presque une semaine entière à mon arrivée où internet ne fonctionnait pas. Du tout. Du coup j’ai fait un truc dingue : j’ai laissé tomber. Je vous jure, c’est un super exercice de patience et de lâcher prise. Même si c’était subi (péniblement même) comme situation et pas du tout apprécié à sa juste valeur, Tania m’a dit en plaisantant qu’au pire ça ferait un bon article vu comme le sujet cartonne, alors voilà, à défaut de savoir apprécier une connexion qui plante toutes les 30 secondes, j’en profite pour déverser ma frustration ici.

Symbole pas de wifi

Quand je suis à la montagne, j’ai une tendance naturelle à déconnecter. Mon téléphone reste posé sur ma table de nuit durant à peu près tout mon séjour – au 2° étage – je ne le consulte donc en gros que le matin et le soir. Je continue toutefois à poster une photo par jour sur Insta et à envoyer quelques tweets quand il me tombe sous la main mais je le quitte des yeux plusieurs heures sans problème. Quand je n’y suis que pour une semaine, il m’arrive de ne pas ouvrir mon ordinateur pendant tout mon séjour, à condition d’avoir planifié mes articles à l’avance. Quand ce n’est pas le cas, je travaille sur le blog 1h ou 2 tous les 2/3 jours, le soir, histoire de garder à peu près le rythme. Comparé à ma vie parisienne où je suis constamment collé à un écran (voire deux), c’est le jour et la nuit ! Mais j’avoue que sur 3 semaines, la coupure a été plus difficile, surtout que je ne l’avais pas du tout prévue. Bien au contraire, je comptais en profiter pour prendre de l’avance ! Totalement raté. Le changement de programme a été dur à intégrer et surtout, je me suis rendu compte qu’internet, quand ça ne marche pas, que ça plante constamment, que ça prend 10 fois plus de temps que prévu, c’est hyper anxiogène.

Finalement, au lieu d’écrire sur le blog (ce que j’ai un peu fait quand même quand c’était possible), j’ai fait plein de recettes et de photos, j’ai profité, j’ai trouvé des sujets pour plus tard, j’ai lu… Bref, j’ai pris des vacances. Pour une fois j’ai trié mes photos presque au jour le jour mais toujours de façon très rapide : pas plus de 15/20 min par jour. Classer, enlever le déchet, retoucher les 3/4 qui me touchent le plus. Quant aux articles, j’ai essayé de faire plus court pendant cette période, de ne pas y passer trop de temps. J’ai aussi passé beaucoup moins de temps sur Twitter. En revanche, j’ai été plus attentive à mes publications Instagram, j’ai essayé de les travailler un peu plus (là encore, ç’a été l’histoire de 5/10min par jour, je n’ai fait que piocher dans le stock de photos fraîchement triées) et mon compte s’en est ressenti. Pas beaucoup plus d’abonnements mais beaucoup plus de retours en revanche.

Mont-Valier
Profiter de la vue, c’est bien aussi

Qu’est ce que je retiens de ce ralentissement de rythme ? Se détacher un peu du blog, des stats, des réseaux sociaux pendant quelques jours, ça ne fait pas de mal ! L’air de rien c’est chronophage et prenant, limite stressant même parfois (uniquement en raison de la pression que je me mets toute seule, je vous l’accorde) lâcher un peu de lest c’est aussi prendre à nouveau le temps de profiter, prendre un peu de recul, réviser ses priorités. Avoir un accès très limité à internet m’a aussi permis de gagner en efficacité : je faisais ce qui était faisable sans me prendre la tête et surtout sans trop m’y attarder, le reste pouvait bien attendre. Méthode finalement assez efficace. En rentrant à Paris, je me suis rattrapée et j’ai connu un gros pic d’efficacité, largement passé depuis. Cette petite coupure m’aura peut-être entraînée pour le réseau néo-zélandais. Et vous, ça vous arrive de déconnecter ?


6 réflexions sur “Ma (presque) digital détox forcée

  1. Mes 3 semaines en Guadeloupe m’ont permis de me désintoxifier un minimum. Trop de belles choses à voir à faire et à vivre plutôt que d’etre sur mon écran. J’y allais un tout petit peu pour mes blogs mais surtout pour organiser nos sorties, nos escapades vers les autres îles de Guadeloupe.
    Par contre, l’internet hyper lent je ne le connais au jour le jour chez moi en banlieue parisienne. Chaque année on nous promet la fibre, chaque année c’est reporté. C’est une des raisons pour lesquelles je mets très peu de video sur ma chaine Youtube, c’est tellement long à uploader !
    Alors, tu t’es rattrapé je suppose depuis niveau intox internet! 🙂

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  2. On a tellement l’habitude d’avoir un haut débit dans les grandes villes qu’effectivement, une connexion qui marche mal dès qu’on s’en éloigne peut facilement être prise de tête… Chez mes parents à la campagne c’est pareil, ils sont en bout de ligne et personne ne veut tirer la fibre jusqu’à leur quartier alors qu’elle est dans le quartier juste en dessous (qui fait partie d’une autre ville). Quand j’y suis et que j’ai du travail à faire (qui dépend entièrement d’internet), je n’ai d’autre choix que de prendre mon mal en patience… Mais mon efficacité s’en trouve très réduite et effectivement c’est source de stress.

    Cela étant, tu m’as l’air d’avoir développé une excellente faculté d’adaptation qui t’a fait optimiser tes activités liées aux réseaux et au blog pendant ton séjour là-bas… Et t’a permis d’être plus efficace à ton retour sur Paris. Bonne réactivité !

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