On quitte un peu Paris pour le Sud : aujourd’hui, c’est d’une adresse toulousaine dont je vous parle. Et pas n’importe laquelle puisqu’il s’agit d’une véritable institution. Ouvert depuis 30 ans, l’Empereur d’Hué propose une cuisine vietnamienne raffinée. J’y avais mangé il y a fort longtemps et j’avais trouvé ça succulent. 15 ans après, je me souvenais encore du goût de leur bœuf à la citronnelle. Rien que d’y penser j’en salive encore… Je me souvenais aussi de tarifs assez élevés. Il ne faut pas y aller en ayant en tête les prix de l’asiatique du coin de la rue, on est ici plutôt dans un restaurant gastronomique, tant par la qualité que par les prix. Voilà, vous êtes prévenus, on peut passer aux choses sérieuses maintenant.

La déco est très jolie. Sobre et élégante. Du noir, du gris, quelques touches de couleurs vives. Des livres et accessoires disposés avec parcimonie dans la salle rappellent la culture vietnamienne. C’est de très bon goût. Malheureusement mes photos ne rendent pas hommage au lieu, je n’avais que mon téléphone sous la main. L’accueil est souriant et chaleureux, avec un service aussi prévenant que sympathique. Du côté de la carte, des classiques de la gastronomie vietnamienne. Nous étions trois et avons opté pour des choses assez différentes. En entrée, une salade de crevette et une salade de papaye verte au poulet. En plat, des calamars au pak choi, un porc au caramel et pour moi… un bœuf citronnelle ! En dessert, un moelleux au chocolat et sorbet à l’orange sanguine, une assiette du jour (ce jour-là, un magnifique assortiments de desserts) et une mousse de brebis avec des agrumes.

Parlons peu mais parlons bien : c’est parfait de bout en bout ! C’est bon, c’est fin, c’est raffiné, c’est plein de saveurs… On se régale, il n’y a pas d’autres mots. Le bœuf à la citronnelle avait exactement le même goût que dans mes souvenirs. Le goût du bonheur, j’en aurais pleuré (je sais, on dirait une phrase sortie d’un mauvais livre mais j’exagère à peine). J’ai également beaucoup apprécié la fraîcheur de la salade de papaye, bien relevée par les classiques coriandre et cacahouète dont je raffole. Le reste était tout aussi bon, il n’y a vraiment rien à y redire. S’il fallait chipoter, je dirais que les desserts sont un tout petit peu en dessous mais c’est à la fois frais et copieux alors on ne se plaint pas, loin s’en faut. Les portions sont généreuses et on ressort repus.

On peut acheter sur place du chocolat vietnamien pour la route. J’ai testé le chocolat Marou, pas mal mais qui manque un peu de caractère à mon goût, en revanche, je vous recommande le chocolat créé en association avec le chocolatier toulousain Criollo : c’est un délice ! Cela peut aussi être l’occasion de goûter un café vietnamien, méthode que je ne connaissais à vrai dire pas. Pour un repas avec entrée, plat, dessert et vin, comptez environ 70€ par personne. Ily a un menu du mardi au jeudi à 39€. Certes, ce n’est pas donné, mais étant donnés la qualité des produits et le raffinement de la cuisine, il n’y a pas grand chose à dire sur le rapport qualité/prix. Une adresse toulousaine incontournable que j’ai eu un immense plaisir à redécouvrir.

L’Empereur de Hué
On a adoré aussi. Dommage c’est un peu cher pour en faire sa cantine… mais quand on a quelque chose à fêter… envie de se plaisir tout simplement de temps en temps, bien que je ne m’appelle pas Pénélope… j’essaierai d’y penser!
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Oui, des fois on aimerait être riche pour avoir des cantines comme celle-là. Mais bon, une fois de temps en temps, c’est bien aussi !
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