Suite et fin de notre escapade sur la côte Vermeille avec la deuxième partie du sentier du littoral (enfin, il manque toutefois les deux extrémités). On repart de la très jolie plage de Paulilles donc – où on s’était arrêtés ici – direction Collioure. Je dois avouer que c’est de très https://jeuneaffamee.wordpress.com/wp-admin/post-new.phploin ma partie préférée de ce sentier, du moins jusqu’après Port-Vendres. C’est tout simplement magnifique. Après Paulilles, le chemin continue à border des vignes et surplomber de nombreuses criques aux eaux turquoise. Le sentier est souvent escarpé. On aperçoit le phare du cap Béar, auprès duquel on va même passer. J’ai adorer découvrir cette côte très découpée.

Passé le phare, on change d’ambiance. Le paysage se dégage, on se retrouve sur une sorte de lande à la végétation rase, balayée par le vent. On bifurque un peu vers l’intérieur des terres (même si la mer n’est jamais bien loin) et on passe sous le fort militaire où les commandos viennent s’entraîner. C’est totalement un autre décor, plus aride, mais auquel j’ai trouvé pourtant un côté reposant. Peut-être aussi parce que la pente se fait plus douce. Après avoir pris un peu de hauteur puis être redescendu doucement, on arrive sur les hauteurs de Port-Vendres. Je ne connaissais pas cette vue. Encore une fois, c’est beau. Mes photos ne rendent d’ailleurs pas trop hommage au paysage, autrement plus lumineux. En descendant sur Port-Vendres, on surplombe encore de petits phares, mais aussi des bâtisses abandonnées. Nous n’avons pas fait de détour mais il y a de quoi faire de jolies photos je pense.

La traversée de Port-Vendres est un peu laborieuse. D’abord on passe par des lotissements, puis il faut traverser le port de commerce. Pas de chance, il ne se traverse pas, il faut donc le contourner en longeant la route. Pas franchement la partie la plus agréable… En plus, c’est long. Heureusement, Port-Vendres c’est quand même bien joli. Nous n’avons pas retrouvé le sentier de l’autre côté (pour ceux qui veulent la solution de l’énigme, il faut longer le port jusqu’après la criée et c’est quelque part par-là, au bout du bout du bout).

On nous a donc conseillé de monter sur les hauteurs de la ville, vers le quartier de la Mauresque – là où le chemin pouvait peut-être aller se perdre – même si personne ne voyait comment aller à Collioure sans longer la route. Que les habitants n’aient aucune idée de l’existence de ce sentier nous a un peu étonnées, je ne vous le cache pas. Nous avons fini par retrouver ce fichu chemin et par constater à quel point la vue était belle depuis les quartiers en hauteur qui ont un charme fou.

Le sentier nous réserve encore bien des surprises puisqu’il passe à côté d’un énorme fort abandonné et qu’on trouve dans le coin un nombre incroyable de blockhaus en ruines. Assez inattendu dans la région. Je vais à Collioure régulièrement depuis que je suis petite et je n’avais jamais entendu parler de cette histoire ! Heureusement un panneau explicatif nous en apprend un peu plus. Après une petite marche très facile, on aperçoit soudain Collioure en contre-bas. Avec la lumière qui commençait à décliner en cette fin d’après-midi, c’était tout simplement splendide.

On commence donc la dernière partie de notre périple. Le sentier se perd un peu et si on ne fait pas attention on se retrouve nez à nez avec une falaise. Demi-tour donc. On longe des maisons, on se retrouve sur un genre de parking et… surprise ! On est retourné à notre point de départ !!! Enfin, à quelques mètres près, on est juste au-dessus de l’obélisque, on vient de se taper le plus gros détour de l’histoire des détours. Certes, ça valait le coup, la vue était splendide, tout ça, mais heureusement que nos pieds ne souffraient pas encore trop, je crois que sinon on aurait pleuré. Si vous êtes fatigués donc, ou pressés, ou même juste flemmards, vous pouvez directement vous diriger vers le cimetière. Toutefois, vous raterez la partie la plus spectaculaire du chemin, ce qui serait bien dommage.

La suite n’a rien de bien palpitant. Elle est même franchement déprimante. On longe un cimetière, on traverse des lotissements (au milieu desquels il y a de magnifiques criques quand même, on est à Collioure, pas au fin fond d’une banlieue déprimante) et on finit par longer la départementale. Les gens du coin avaient raison : pour aller à Collioure, il faut longer la route. Je vous parle de notre déprime à ce moment-là ? C’est long, c’est moche et ça fait mal au pied. Mais l’arrivée à Collioure au coucher du soleil nous réconforte un peu parce que c’est quand même sacrément beau !

On finit d’aller se remonter le moral devant une sangria et des tapas à la Casa Gala (réservation fortement conseillée en été). C’est bon et c’est très sympa. Ce n’est pas donné mais ils servent de super produits. La sangria blanche était tout à fait bienvenue après cette rude journée, le jambon était un délice, nous avons également beaucoup apprécié le poulet au miel de sapin et l’houmous de betterave. Bref, tout était très bien, même si le dessert était un peu sucré à mon goût. Une adresse qui ne nous a encore jamais déçus.

On se dirige ensuite doucement vers la gare pour prendre le train qui nous ramène à Banyuls. Après une longue attente je m’étonne de ne pas le voir arriver avant de comprendre qu’il ne viendra pas. Le prochain train est le lendemain matin. J’avais regardé les horaires pour le vendredi avant de décider de faire la randonnée le lendemain, pas de chance, le service s’arrête très tôt le week-end. Après avoir hésité à faire du stop, on a finalement fini le chemin en taxi, autant vous dire que c’était raté pour les économies. Mais on a bien rigolé et cette journée le valait largement, ça nous fera des souvenirs.

Je comprends ce que tu veux dire quand tu écris que les lieux sont reposants, c’est tout à fait ce qui ressort de tes photos. Les couleurs sont douces et belles et les paysages très jolis. Encore un très beau coin de France !
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J’aime beaucoup y aller hors saison, c’est magnifique comme endroit.
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Tes photos donnent envie d’aller y faire un tour…
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Merci 🙂
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